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Pionnier du rock inuktitut, Northern Haze s’est formé de façon non officielle au milieu des années soixante-dix lorsque Kolitalik Inukshuk, Naisana Qamaniq, James Ungalaq, Elijah Kunnuk et John Inooya se réunissaient pour écouter de la musique rock dans leur petit village arctique d’Igloolik, au Nunavut. Dans cette région isolée, le groupe, que devaient rejoindre plus tard Derek Aqqiaruq et Allan Kangok, a commencé à développer un son nouveau, témoignant de la résilience de leur peuple, de sa langue et de sa culture.
Formé de musiciens tous autodidactes, le groupe a connu des débuts modestes, improvisant sur des guitares faites par eux-mêmes et une batterie jouet. Northern Haze fut constitué officiellement en 1984 et, en 1985, enregistrait un premier disque éponyme dans les studios de CBC Northern Service, disque qui fut partout salué comme le tout premier album rock en langue autochtone en Amérique du Nord.
Le son puissant de Northern Haze rappelle les Thin Lizzy, Pink Floyd et Led Zeppelin et a valu au groupe des invitations au plus importants festivals au Canada, de faire des tournées dans les communautés du Nord et de susciter de nombreuses demandes sur les ondes radiophoniques.
Le groupe a connu des périodes difficiles, notamment le décès d’Elijah et Kolitalik, mais il continue de susciter un intérêt mondial, notamment par la sortie en 2012 de Sinaaktuq, puis de Siqinnaarut en 2018, album qui fut finaliste aux Prix JUNO sur étiquette Aakuluk Music, toute première compagnie de disque du Nunavut.
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David McLeod, membre de la Première nation de Pine Creek, au Manitoba, et consultant en programmation autochtone, est le commissaire de l’exposition Prise de parole.